Plan du tramway de Nice
Les trams font désormais partie du paysage niçois et ont permis de dynamiser des secteurs délaissés. Les rames arpentent les rues de la cinquième ville de France sur une grande amplitude, ce qui fait le bonheur des étudiants, des salariés, mais aussi des touristes.
L'histoire d'amour et de désamour entre Nice et le tramway ne date pas d'hier. Mis en place en 1900 puis délaissé au milieu du 20ème siècle au profit du bus, il fait son grand retour, malgré ses détracteurs, au début des années 2000. Nice préfère le tramway au métro, jugé trop coûteux, et revendique son originalité par rapport aux grandes villes de province, comme Marseille, Lille, Lyon ou Toulouse, qui cumulent métro et tram. Aujourd'hui au cœur des préoccupations de la Métropole Nice Côte d'Azur, le tramway a de beaux jours devant lui. La ville est propriétaire de son réseau, dont l'exploitation est assurée par la Régie Ligne d'Azur, plus connue sous l'appellation commerciale Lignes d'Azur. De grands projets sont inscrits au Schéma des transports de la métropole, prévoyant quatre lignes au total dans une petite quinzaine d'années.
Une offre de transport en tram étendue à tout le territoire métropolitain
La ligne T1 fait déjà souffler un vente de modernité sur Nice
La première ligne de tramway, longue aujourd'hui de plus de 9 km, est en service depuis 2007. Cette ligne résulte d'une "reconversion" de cinq lignes de bus existantes en une ligne de tramways. La ligne T1 est empruntée chaque jour par plus de 100 000 usagers, au détours de ses 22 stations. A l'origine, elle relie la station Las Panas / Henri Sappia au Pont Michel. Depuis 2013, l'extension au-delà de l'ancien terminus permet aux usagers d'aller jusqu'au CHU Pasteur en tram. Elle assure donc une liaison entre le nord et l'est de Nice, où se trouve notamment le vieux Nice, quartier de prédilection des touristes et des passionnés de la ville.
Cinq parcs de stationnement reconnaissables par une signalétique "Parcazur" sont mis à disposition des usagers sur l'axe de la ligne T1. Les travailleurs niçois et les visiteurs peuvent laisser leur véhicule gratuitement, sur l'une des 1700 places de parking prévues. L'impact de cette ligne sur la vie des habitants de Nice est à la fois économique et écologique. Toutes les lignes seront, à termes, dotées de parc relais du même type. Le tram est un moyen de transport définitivement adopté par la population ; le trafic sur cette ligne défie toutes les projections de l'époque, ce qui insuffle une dynamique certaine aux autres lignes en construction ou encore à l'état de projet.
Le chantier de la ligne Ouest-Est : la mobilité de demain dans l'agglomération niçoise
La ligne 2, baptisée T2, n'est aujourd'hui que partiellement en service. Les travaux ont débuté en 2013, avec de très nombreuses modifications par rapport au projet initial. Elle doit permettre d'assurer des liaisons rapides (l'objectif est fixé à 20 minutes) et fréquentes entre l'aéroport Nice-Côte d'Azur et le port de Nice. La mairie et ses partenaires au sein de l'agglomération mettent l'accent sur l'interconnexion entre les différents modes de transports en commun implantés sur le territoire, en dessinant plusieurs pôles qui assureront l'intermodalité dans les décennies à venir . L'enjeu majeur de ces aménagements est la dynamisation de la mobilité des niçois. A ce titre, les nouvelles rames, plus longues que les précédentes, permettront de transporter plus de 300 passagers, de manière plus confortable et plus rapidement.
Seul le premier tronçon de cette future ligne à deux branches est en service entre le Centre Administratif Départemental des Alpes Maritimes (plus communément appelé CADAM) et l'arrêt Magnan depuis l'été 2018. Autre point d’achoppement qui a retardé le lancement du chantier : la question de la portion souterraine. Finalement adoptée, la mise en souterrain de la traversée du cœur de ville est en cours. Quatre arrêts de la ligne de tram auront tous les traits des stations de métro : Alsace-Lorraine, Jean Médecin, Durandy et Garibaldi. En plus de ne pas dénaturer le centre névralgique de la ville, en surface, le choix du tunnel présente un autre avantage majeur. En effet, le tram souterrain pourra cheminer à une vitesse de 70 km/h, puisqu'il ne sera pas au milieu de la circulation urbaine. Le tram niçois de demain est décidément à mi-chemin entre le métro et le tramway, au point qu'on parle parfois de métro-tram. Les travaux du tunnel ont bien avancé et l'ouverture de la portion entre Magnan et Jean Médecin est annoncée pour la fin de l'année. Pour se rendre jusqu'au Port Lympia et à la place Île de Beauté avec la ligne T2, il faudra attendre la fin 2019, selon le site de la métropole. En revanche, la liaison avec les deux terminaux de l'aéroport devrait être en service dès la fin de l'année 2018. Affaire à suivre...
Une ligne de tram peut en cacher une autre...
La mise en service de la ligne T3 est annoncée elle aussi pour la fin 2019. Elle permettra d'assurer le liaison entre le quartier Saint Isidore et le Terminal T2 de l'aéroport Nice-Côte d'Azur. Elle est aussi appelée la ligne de la plaine du Var, puisqu'elle permet de mieux structurer l'offre de mobilité sur un axe nord-sud, en desservant notamment l'Olympic Nice Stadium, le fameux Allianz Riviera. Proposant onze arrêts au total, cette ligne nécessite la création de 6 nouvelles stations, les cinq restantes étant communes à la ligne Ouest-Est. Les travaux sont toujours en cours mais on bien avancés. Le terminus choisi, dans le projet final est le centre commercial Lingostière, qui va également devenir un pôle multimodal. La totalité de la ligne devrait être en service à l'horizon 2030. Pour l'heure, les niçois attendent encore la livraison du tronçon Aéroport-Saint Isidore.
Une ligne T4 ou une extension de la ligne T2 pour 2030 ?
Dans la série des projets autour du tramway à Nice, nous voulons la ligne T4, ou peut-être le prolongement de la ligne T2. Qui sait ? Prévue dans la métropole niçoise pour 2030 mais toujours au statut d'idée, cette quatrième ligne, très ancrée à l'ouest, à vocation à relier les communes de Cagnes-sur-Mer et de Saint-Laurent du Var, au cœur de Nice, via le pôle multimodal de Nice-Aéroport, permettant, outre des connexions avec les réseaux de bus, une correspondance avec les lignes T2 et T3, actuellement en construction. Les informations relatives à cette future ligne sont encore très lacunaires, mais la presse locale, et notamment Nice Matin, suit de près les discussions à ce sujet. La rive droite du Var attend beaucoup de cette élargissement de l'offre de transport urbain.
Plan Tramway Nice